500 milles emplois, une stratégie très absurde.

L'échec sera sera réel. L'expérience nous l'a démontré à plusieurs reprises. L'emploi au Tchad, ce n'est pas qu'il en manque tant. Certes, il y a de l'emploi mais très mal reparti.

Rappel des quelques projets ratés

Nous avons envie de remonter juste quelques années en arrière pour creuser la fameuse promesse de Déby père relative à trois 30 milliards pour l'entreprenariat des jeunes. Des sombres partenariats auraient été même signés entre le Gouvernement d'antan et les banques. Où sont ces signatures somme toute injurieuses? Nous nourrissons encore l'envie de continuer la liste. La politique d'entreprenariat des jeunes et le financement des start-ups dans laquelle le gouvernement avait impliqué tous les programmes, entre autres le Fonds d'Appui à la Jeunesse a accouché de la souris. Des projets, s'ils ont été financés, l'étaient dans une pire discrimination où il faut avoir connu quelqu'un au ministère de la jeunesse et au gouvernement. Cela était tout simplement un scénario de partage de billets intra-familial. Tout ce rappel pour dire que Mamoud Seid n'a pas une baguette magique pour réussir l'aventure , le sentier périlleux qu'il a entamé.

Donner de l'emploi aux jeunes est salutaire. 500 milles emplois, c'est splendide. Mais en finançant les projets des jeunes dans un pays comme le Tchad pour gagner ce pari, c'est absurde, c'est impossible et c'est enfin mal réfléchi. Où sommes-nous avec les projets qu'a financé l'ONAPE ici et là même de façon discriminatoire? Aucun effet. Sinon on ne serait pas ici.

Créer lui-même l'emploi

Le gouvernement, le Tchad, a toutes les potentialités naturelles, technologiques et humaines pour développer une politique d’employabilité assez résiliente et durable. Que se passerait-il si le Gouvernement créait les usines de fabrication des matériels de construction, de transformation agro-alimentaires, de la menuiserie, des champs agricoles équipés des tracteurs? Imaginez ces industries étrangères installées par exemple à Farcha à l'image de SOBOA et SOPRA qui emploient des jeunes tchadiens très n"négligemment dans des termes de contrat somme toute étrange. S'il revenait au gouvernement d'en faire pareil, il se fera de l'argent pour le trésor public et avec un effet social très impactant: l'emploi des jeunes et des femmes.

Ce quoi on doit s'attendre, c'est que ces milliards seront partagés mais il n y aura pas d'impact. Nous n'avons pas besoin d'être un spécialiste de l'entreprenariat ou un économiste pour comprendre que lorsqu'un projet est financé, il doit être suivi et évalué. Fort malheureusement, le Ministre Mahamoud Seid dans sa politique de 5000 emplois n'aura pas cette intelligentsia pour mener à bien ce gigantesque impossible projet. Tout ça c'est du déjà vu, du déjà entendu.